Hollande va-t-il sacrifier ce qu’il reste de notre Défense ?
Communiqué de Jean-Yves Waquet,
Candidat à l'élection législative dans la 2ème circonscription du Var
Conseiller politique « Défense » de Marine Le Pen.
Hollande va-t-il sacrifier ce qu’il reste de notre Défense ?
Dans la présentation de son programme, à propos du redéploiement des postes dans la fonction publique, le candidat Hollande a eu une phrase sur la Défense qui laisse prévoir de nouvelles réductions d’effectifs dans nos armées s’il était élu puisque, selon lui, la loi de programmation militaire offrirait « une certaine souplesse »…
Or cette loi de programmation, qui prévoit la suppression de 54 000 postes jusqu’en 2014, représente déjà pour nos armées un effort considérable de réduction de format et devrait réduire l’armée de terre largement sous les 100 000 hommes et femmes, c’est-à-dire le plus faible ratio de ses effectifs par rapport à la population jamais enregistré depuis l’avènement de la République.
Par ailleurs il était entendu, dans les objectifs de restructuration de nos armées, que les économies réalisées par les gains de productivité liés en particulier à la réforme des soutiens, resteraient au budget de la Défense pour permettre l’amélioration de l’équipement des forces.
Il est donc très inquiétant de voir cette première prise de position du candidat socialiste, alors qu’il n’a encore rien dit sur son programme « Défense », ce qui laisse présager un avenir très sombre pour les crédits qu’il affecterait aux armées. Or cet avenir est déjà largement obscurci aujourd’hui par le décalage croissant des crédits budgétaires avec la trajectoire financière prévue par le livre blanc, que l’actuelle majorité a laissé se développer.
Comme le prévoit Marine Le Pen dans son programme, il faut redresser la barre et inverser la tendance continuellement décroissante de notre effort de Défense depuis 20 ans, pour viser un pourcentage de 2% du PIB, alors que les gouvernements successifs l’ont laissé tomber à moins de 1,6% aujourd’hui en utilisant la Défense comme variable d’ajustement. Cet effort nécessaire doit traduire une volonté politique, malgré une situation économique difficile. C’est à cette condition que la France pourra garder une Défense à la hauteur de son ambition internationale et garante de son indépendance et de sa souveraineté.