Les renoncements de M. FALCO
A la journée d’hommage aux harkis du 25 septembre, M. Hubert FALCO, le secrétaire d’Etat « de rattrapage » aux Anciens combattants et actuel maire de Toulon, a annoncé à Paris une série de mesurettes en faveur des « fils de harkis ». Des miettes indignes du massacre et de la persécution qu’ont subis nos frères d’armes harkis : ce ne sont pas les « fils de harkis » qu’il fallait favoriser dans les pôles-emplois, ce sont les harkis eux-mêmes que la France doit indemniser, famille par famille, clairement et à la digne hauteur des sévices et préjudices vécus, pour réparer une fois pour toute l’ignominie du renoncement gaulliste dont l’UMP est justement l’héritière revendiquée.
Sans surprise donc, M. FALCO a renoncé à rendre justice aux harkis, et ces derniers ne sont pas dupes des miettes qu’il leur a jetées le 25 septembre.
Après des mois d’hésitation, M. FALCO a également renoncé à être tête de liste UMP aux élections régionales de mars prochain. Un renoncement que SARKOZY a fort mal digéré, trahissant sa colère de voir ses ministres peu disposés à assumer les échecs présidentiels après 2 années de pouvoir absolu :
Echec sur la sécurité avec, en dépit d’un ignoble mensonge sur les chiffres sur les forces de l’ordre, échec sur l’emploi avec 2,5 millions de chômeurs désormais en France, échec sur la protection du pouvoir d’achat avec un appauvrissement généralisé des Français et une augmentation permanente de la fiscalité et du nombre de nouvelles taxes (20 de plus en 2 ans !), échec sur l’immigration avec 400 000 entrées de nouveaux immigrés par an sur notre sol et une politique avérée d’institutionnalisation de l’islam en France, échec sur la protection de notre souveraineté avec le passage en force du traité de Lisbonne, l’alignement inconditionnel sur les Etats-Unis, etc.
Le bilan est désastreux pour les Français, quels que soient désormais les effets de manches agités par l’Elysée, et M. FALCO le sait trop bien.
Pour s’expliquer, M. FALCO a prétexté vouloir « se consacrer à Toulon ». Imposture : si tel était le cas, il renoncerait d’abord à ses autres mandats en cours et avant tout à son poste parisien de secrétaire d’Etat. Or, après avoir été évincé du secrétariat d’Etat à l’aménagement du territoire, où il ne devait avoir rendu que de bien médiocres résultats (et dont les Toulonnais auront pu mesurer l’effet absolument nul en bénéfices sur leur ville), M. FALCO a non seulement tenu à retrouver un poste de rattrapage (aux Anciens combattants), mais il a même voulu se faire affubler pompeusement du titre de secrétaire d’Etat « à la défense », alors que cela n’a aucun sens puisqu’il existe déjà un ministère de la défense, avec un vrai ministre à sa tête. Si M. FALCO a donc renoncé à quelque chose, c’est bien de se consacrer à Toulon…
Mais M. FALCO savait que cette fois aux régionales, il aurait dû affronter Jean-Marie LE PEN, président d’un Front National à nouveau puissant et dont les électeurs ne sont plus disposés à se laisser prendre dans les filets sarkozistes. Le FN, désormais seul recours face à la Gauche après l’échec du sarkozisme, M. FALCO le sait.
M. FALCO a renoncé. Pour une fois, il a bien fait !