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  • PENURIE DE MAGISTRATS A TOULON

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    PENURIE DE MAGISTRATS A TOULON : Une problématique technique et politique.


    De l’aveu même de son Président François Rachou ainsi que du Procureur de la République Xavier Tarabeux prononcé lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire le 1er septembre 2014, le Tribunal de Grande Instance de Toulon accuse cette année encore un cruel déficit de Magistrats : - 15% !

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    Toulon n’est pas une exception puisqu’à l’échelon national ce sont 500 magistrats absents dans les Cours et Tribunaux. 
    Pour l’USM, principal syndicat de magistrats, ceci n’est que le résultat de la politique de « recrutement calamiteuse des années Dati ».               1400 départs en retraite sont programmés d’ici 2017 et avec un taux de 10,7 juges professionnels pour 100.000 habitants (alors que la moyenne européenne est de 22,7/100.000), le temps presse…


    A son tour, le bâtonnier de l’Ordre des avocats se dressait tout récemment contre un « dysfonctionnement important au Tribunal de Grande Instance de Toulon …Un manque de Magistrats, encore plus flagrant à Toulon qu’ailleurs» ayant des répercussions sur la tenue des audiences fixées avec parfois 15 mois d’attente ! 

    Dans ces conditions déplorables, auxquelles vient s’ajouter la pénurie récurrente de greffiers et personnels administratifs dans l’ensemble des formations judiciaires, le justiciable qui est aussi contribuable est en droit de savoir si la Justice à Toulon, comme dans l’ensemble du territoire, peut encore être correctement rendue sur le fond comme sur la forme et dans des délais raisonnables.

    Toutes ces difficultés s’inscrivent dans un contexte législatif, administratif et procédural sans cesse plus complexe et exigeant, dénoncé par tous les professionnels. Un malaise que les lois Taubira vont encore renforcer en multipliant les tâches. 

    Mais au-delà de ces bilans comptables et techniques, subsiste une problématique aussi importante : Celle du manque d’attractivité ressentie pour la profession de magistrat que souligne depuis deux ans déjà le Conseil national des procureurs de la République, la désaffection des candidats au concours de l’ENM révélée par le Syndicat des magistrats ainsi que le nombre élevé de postes non pourvus compte tenu de la « baisse de niveau » des candidats. 

    Le bilan est lourd. Rajouté à celui des policiers et gendarmes, des gardiens de prison, c’est l’ensemble du système répressif qui est malade et qu’il faut à présent relever sans perdre de temps.