,

Enfin une bonne nouvelle! Laroussi OUESLATI, élu PS de Toulon et de PACA, ex-président de l'université de Toulon-Var, va pouvoir méditer sur ses actes derrière les barreaux...

" MARSEILLE (AP) — L'ancien président de l'université du Sud-Toulon-Var, Laroussi OUESLATI, a été mis en examen à Marseille mercredi soir pour "corruption passive par une personne chargée d'une fonction publique" dans le cadre d'un vaste trafic présumé de faux diplômes au profit d'étudiants chinois, a-t-on appris jeudi auprès du procureur de la République de Marseille, Jacques DALLEST. Il a été écroué au centre pénitentiaire des Baumettes.

Le juge des libertés et de la détention a suivi à la lettre les réquisitions prises par le parquet de Marseille dans ce dossier. Un de ses collègues de travail, qui avait lui aussi été placé en garde à vue, a en revanche été remis en liberté au terme de son audition sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

Une information judiciaire avait été ouverte au mois d'avril 2009 et confiée au juge d'instruction financier Franck LANDOU après la découverte d'une série d'irrégularités dans les dossiers d'admission d'étudiants chinois, notamment en licences et masters délivrés par l'Institut d'administration des entreprises (IAE).

Au cours de l'été 2009, une inspection générale avait mis au jour de graves dysfonctionnements au sein de l'université de Toulon.

Laroussi OUESLATI avait été directement mis en cause par les conclusions de l'enquête administrative commandée par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie PECRESSE. Il avait été suspendu de ses fonctions pour six mois en octobre 2009, pour "avoir entravé l'enquête administrative". Il avait ensuite démissionné de ses fonctions au mois de novembre, puis avait été révoqué le 21 mai 2010 avec "interdiction définitive d'exercer toute fonction dans un établissement public ou privé".

Il a été interpellé lundi après-midi à son domicile de La Garde (Var) par les enquêteurs de la police judiciaire du Var et placé dans les locaux de leur antenne toulonnaise. Lors de sa garde à vue, l'ex-président de l'université a dénoncé un "complot", précise-t-on de source proche de l'enquête.

Deux étudiants avaient déjà été écroués dans ce dossier en début de procédure pour "tentative de corruption" à la suite d'une dénonciation d'un des enseignants de l'IAE. La justice doit désormais s'atteler à démontrer comment le processus des examens a pu être faussé, si des sommes d'argent ont circulé en échange de l'obtention frauduleuse des diplômes en question et dans quelles proportions. AP"